Azienda Agricola Curto Marco

Azienda Agricola Curto Marco

Azienda Agricola Curto Marco

 

Une pépite nichée en plein cœur du Piedmont italien…

 

 

L’Azienda Agricola Curto Marco est une petite propriété familiale située à La Morra (Piedmont). Le domaine a pendant longtemps vendu ses raisins, ou son vin à d’autres marques locales et seulement une petite partie était mis en bouteille. En 1997, Nadia Curto, fille de Marco Curto, commence peu au peu a suivre le travail du père et mets en bouteille son premier millésime sous la marque « La Foia – Curto ». En 2002 elle décide de revenir sur la propriété pour prendre la relève de son père à la condition de pouvoir sortir petit à petit de ce système de négoce et arrêta toute vente négoce afin de pouvoir mettre en bouteille et commercialiser 100% de la production familiale.

Actuellement la propriété s’étend sur 4 hectares de vignes plantés. Quelques ares sont également consacrés à la culture de fruits, de noisettes… Chaque année le domaine produit en moyenne 20.000 bouteilles réparties en 6 étiquettes dont une grosse majorité de Barolo mais également quelques bouteilles (de 1.000 à 3.000) de Dolcetto, de Barbera, de Nebbiolo et de Freisa.

« C’est un ancien cépage très important pour moi. Il n’est aujourd’hui que peu présent dans la région car là où on peut en planter on peut aussi mettre du Barolo…sauf que ce dernier est plus facile à vendre. Ces vignes sont importantes pour moi car elles furent plantées il y a plus de 60 ans par mon grand-père… c’est une expression du passer qui doit rester et être transmise ! »

Pourquoi faites-vous du vin ?

« C’est avant tout une histoire de famille… J’ai vu dans le métier de vigneron beaucoup de possibilité d’accomplissement personnel mais aussi d’évolution, d’amélioration par rapport à ce que mon père faisait. Il travaillait beaucoup à la vigne et peu à la cave car il vendait la quasi-totalité de la production à d’autres vignobles. Il ne mettait qu’une toute petite partie en bouteilles pour la famille ou pour les personnes qui venaient directement à la cave.

A l’époque il était est difficile d’avoir accès au marché international, notamment pour les ‘vignerons-contadini’ (paysan/fermier) que nous sommes. Ils ont longtemps été considérés comme la dernière roue du carrosse, pas considérés et pas aidés. Ils travaillaient énormément mais n’avais en retour aucune reconnaissance/considération et surtout ils étaient pauvres…

Pour moi, prendre la succession de mon père après l’avoir aidé pendant toute mon enfance fut vraiment une chance. De plus aujourd’hui, grâce notamment aux évolutions techniques, à une meilleure compréhension de la vigne ainsi que grâce à l’amélioration technologique c’est plus facile de faire du vin. Je suis fier de voir que nous commençons à avoir une reconnaissance internationale, que nous sommes vendus un peu partout dans le monde… c’est une sorte de revanche sociale !

Ce qui est également important pour moi c’est le respect de la tradition. Je suis heureuse de pouvoir faire de bons vins tout en continuant de pratiquer les méthodes ancestrales, les traditions. C’est quelque chose de stimulant et de merveilleux à la fois. C’est pour cela que j’aime faire ce métier ! »

Qu’elle est la signature des vins Curto ? Qu’est ce qui permet de les reconnaitre en dégustation ?

« Je pense que c’est que la ‘naturalité’, le côté racé. Ce que je veux dire c’est que je recherche à faire des vins avec une expression intense du cépage, du millésime ainsi que du terroir. J’essaye de faire de bons vins avec des levures indigènes, sans filtration, sans clarification et qui ne sont pas maquillés par des barriques trop marquantes ou autre choses. Je veux qu’ils soient fidèles à leurs origines (terroir), aux conditions climatiques de l’année.

En générale je préfère les vins faits dans un style un peu plus « féminin », sur des arômes floraux et fruités. Je ne recherche pas de grosses structures… je préfère l’élégance et la finesse que la puissance, la force et la concentration. »

Qu’est ce qui fait que votre terroir est si spécifique, quelle est sa force ?

« Je vais parler du sol mais aussi du Nebbiolo car ce cépage est très changeant d’une colline à l’autre, d’une exposition à une autre ainsi que d’une localité à une autre. C’est pour cela qu’il est peu fréquent de voir le mot ‘Nebbiolo’ sur une étique car en général il prend le nom de la localité dans lequel il est planté comme par exemples : Barolo, Barbaresco, Roero… etc. Il prend plutôt le nom de la localité, même dans d’autres région comme Gattinara , Ghemme, Boca dans le nord du Piemont. 

Mon terroir est composé de marne (calcaire, sable et argiles) avec une structure très compacte qui ne laisse que difficilement passer l’eau. Elle a tendance à reste sur un même niveau mais à ne pas descendre au niveau en dessous. Les vins issus de ces terroirs ont de grosses structures mais aussi de belles élégances comme c’est par exemple visible sur ma cuvée Arborina. »

Si vous deviez décrire ce que le vin représente pour vous en quelques mots, que diriez-vous ?

« Je dirais que, pour moi le vin est synonyme d’histoire, de cœur et d’émotion. C’est un produit de tradition, de convivialité mais aussi un produit de socialisation qui aide au rapprochement de personnes. »

Pouvez-vous nous parler un peu de vos deux cuvées de Barolo ?

« Nous produisons donc deux étiquettes de Barolo : La Foia et Arborina. Ils sont tous les deux issus de notre vignoble de la colline Arborina, le premier de la façade Est et l’autre de la façade Sud.

‘La Foia’ est un mot en patois du Piedmont qui veut dire ‘feuillage’. C’est un Barolo qui est fait dans une version plus classique que j’ai appris de mon père… Il est issu de longue fermentation et d’un passage en foudre de chêne de 2.000 et 3.000L.

L’autre cuvée (Arborina) est un Barolo fait selon la méthode des ‘Barolo-Boys’ c’est-à-dire avec des fermentations plus courtes (5 jours) et en utilisant une machine qui permet de garder le moue en constant mouvement. On a donc des extractions très intense, une forte extraction des premiers aromes et peu de tannins (ils sont plus doux !). Après cela le vin fait un passage en barrique… La différence d’expositions de ces deux vignobles est très importante, elle amène deux identités bien différentes. Par exemple la cuvée Arborina offre des notes de balsamique et des arômes fruités et floraux (rose, menthe, eucalyptus…) alors que la Foia sera plus sur le fleurs séchées, paille, cuir et réglisse, sur un style traditionnel. »

Avez-vous des projets pour le vignoble ?

« Je souhaite continuer à travailler toujours mieux la terre. Même si ça fait longtemps que nous travaillons en respectant la nature nous avons récemment fait la demande de certification bio. C’est un projet important pour moi car je veux toujours aller plus loin dans la neutralité de mon impact sur mes terroirs. »

 

Remerciements à Nadia Curto pour son chaleureux accueil

Choukroun Chicheportiche Jonathan

12064 Annunziata,

La Morra Cuneo,

Italie

+39 0173 50640

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