Château Gruaud Larose, 2nd Grand Cru Classé, AOC Saint-Julien

 

Château Gruaud Larose (Saint-Julien)

« Le roi des vins, le vins des rois »…

…une signature, un blason, un style

 

 

Avant tout, un petit peu d’histoire

C’est en 1725 que le chevalier (et Abbé) Joseph Stanilas Gruaud créa, grâce à un héritage, et sur ce qui était auparavant le domaine viticole de la paroisse de Saint Julien-de-Reignac, une exploitation viticole du nom de « Fonbedeau » mais couramment appelé « Gruaud ».

Le vin issu de Gruaud connaît un vif et rapide succès. A tel point que fin 18ème siècle le vin Gruaud était présent sur les tables de toutes les cours royales d’Europe.

A sa mort, et dans un contexte pré-révolutionnaire, Joseph Stanilas Gruaud lègua son domaine à l’un de ses plus fidèle ami : le lieutenant général de la Sénéchaussée de Guyenne, Monsieur Jean Sébastien de Larose.

Hélas ce nouvel héritier décédera peu de temps après le Chevalier Gruaud et laissera derrière lui des héritiers relativement nombreux. Le sort s’acharnant sur cette propriété, tous les héritiers ainsi que leurs enfants moururent les uns après les autres en l’espace de 12 ans….tous excepté une seule. Sauf que la seule héritière restante était engagée dans les ordres religieux, ce qui la priva de tous droits à hériter.

N’existant pas d’autre solution que la vente par licitation, la Cour d’Appel de Bordeaux dans une décision datée du 21 Décembre 1812 décida de l’adjudication par voie d’enchère. Ainsi donc la propriété change définitivement de main et portera désormais fièrement le nom de « Château Gruaud Larose ».

Les nouveaux propriétaires, Pierre Balguerie-Stuttenberg (négociant bordelais) et Jean-Auguste Sarget (négociant bordelais) ont acquis le château pour une somme dérisoire.

C’est à ce moment là que la devise de Gruaud Larose « le roi des vins, le vin des rois » est imaginée par le baron Sarget. Elle est depuis inscrite sur toutes les étiquettes.

La bonne cohabitation entre ces deux nouveaux propriétaires ne fut que de courte durée. Peu d’année après le rachat l’entente se dégrade. Les relations se complexifient au point qu’un deuxième chais fut construit au château de manière a diviser en deux la production et donc de distinguer la production « Sarget » de la « balguerie-Stuttenberg ».

A l’heure actuelle cette « ligne maginot » vinicole (couloir de séparation – voir photo de gauche), sorte de blessure historique, est encore visible lorsque l’on visite le Château Gruaud Larose.

Depuis 1997, et aujourd’hui encore le Château Gruaud Larose est la propriété de la famille Merlaut. Monsieur Merlaut, (également propriétaire/gérant de nombreux vignobles dont notamment Château Chasse Spleen, Château Haut-Bages-Libéral, Château Ferrière, Château La Gurgue etc…) et toute l’équipe du Chateau Gruaud Larose mettent un point d’honneur à respecter l’environnement, le terroir et à ne pas céder aux différentes modes vinicoles mais a rester dans la tradition des vins de Gruaud…tradition qui a fait sa réputation.

A quoi reconnaît on un vin Gruaud Larose ?

Ce qui qualifie les vins de cette propriété ne peut pas se résumer en un mot mais en une triple alliance : l’alliance de la puissance et de la douceur ; des tanins, du fruit et du terroir de graves ; ainsi que d’un bouquet arômatique riche et subtil à la fois.

A mon sens, Château Gruaud Larose fait partie du très restreint cercle des vins qui se reconnaissent facilement les yeux fermés (pour peu qu’on en ai bu auparavant bien entendu).

Côté projet : En ce qui concerne l’oenotourisme il s’agirait d’approfondir l’offre déjà proposé, en offrant la possibilité de participer à des cours de cuisine en accord avec les vins de la propriété, en proposant des cours de dégustation ainsi que des séances dégustation « vins & fromages ».

Au niveau de la vigne le projet est de mieux faire ressortir les différences de terroirs en travaillant en micro-parcellaire.

Côté anecdote : Tout commence en février 1872, le navire trois-mâts la « Marie-Thérèse » quitte le port de Bordeaux en direction de Saïgon (Vietnam) avec dans ses cales 2000 bouteilles de « Château Gruaud-Larose 1865 ».

Au niveau du détroit de Gaspar (entre Bornéo et Singapour) le navire heurte un haut-fond ce qui créait une avarie. Le capitaine et son équipage décident d’abandonner le navire et sa précieuse cargaison. Ils embarquent à bord de chaloupes et seront secourus trois jours plus tard au large de Thousand Islands (nord de Jakarta).

Jusque là plus de nouvelle…. Rebondissement de l’histoire, en 1992, soit 120 ans plus tard, l’épave du navire fut localisée et découverte. Lors de la « visite » du bateau il ne fut pas seulement découvert des morceaux de bois mais aussi de nombreuses bouteilles de Château Gruaud Larose furent retrouvées intactes, prêtes à être ouverte. 😉

A quoi ressemble un vin qui a passé 120 ans sous la mer ?

Un vin équilibré développant de riches parfums de vin vieux notamment de cuir, d’écorce d’orange, d’épices, de porto et de tabac.

Comme dit Monsieur Merlaut « Vous ne pouvez pas tout dire avec les mots. Le vin, c’est aussi le partage. » alors je vous invite à venir en propriété (offre oenotouristique ici) pour découvrir et partager autour d’une dégustation….rien de mieux pour se faire sa propre idée d’un château.

 

Merci à l’équipe du Château Gruaud Larose pour leur accueil.

Choukroun Chicheportiche Jonathan

Château Gruaud Larose

33250 Saint-Julien-Beychevelle

+33 (0)5.56.73.15.20

site Internet

Facebook du Château

site Jean Merlaut

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