Château Pindefleurs

La renaissance d’un grand Saint-Emilion

Le Château Pindefleurs est une propriété viticole de Saint-Emilion créé en 1625 par Antoine De Sèze, maire de Saint-Emilion. Son fils, Paul Romain De Sèze fit de ce domaine viticole à l’époque d’une quinzaine d’hectares un vin de terroir connu pour ses qualités.

Le Château restera dans la famille De Sèze jusqu’en 1907. Date à laquelle il fut acquit par Adolphe Charoulet, député à l’Assemblée Nationale. C’est grâce à lui et à ses investissements dans Pindefleurs que la propriété remporte sa première récompense viticole.

En 2006 la famille Lauret-Mestreguilhem, déjà propriétaire du Château Pipeau (Saint-Emilion Grand Cru) et du Château Joinin (AOC Bordeaux) achète la proprieté Pindefleurs. A l’époque le domaine qui ne comptait plus que 5 hectares était, autant au niveau de la vigne que des outils de production que du bâtiment dans un état d’abandon et de délabrement avancé. La famille Lauret-Mestreguilhem proposa donc à Audrey Lauret et à son frère de se lancer dans la restructuration/la restauration de la propriété et de ses vins.

Afin d’atteindre ces objectifs un gros travail de défrichement, d’étude des sols, de reconstitution du vignoble, de restauration/construction de bâtiments ainsi que d’investissement dans le matériel de production est actuellement fait. Défi qui au regard de la dégustation est en passe d’être relevé.

D’où vient le nom du Château Pindefleurs ?

Le nom de la propriété vient de la contraction du cadastral du lieu sur lequel se situe la propriété, à savoir : Pin de Fleur. Peut-être une allusion à des Pins auparavant présents sur le domaine.

Rencontre autour d’un verre de vin avec Audrey Lauret, fille des propriétaires, maître de chai et chef de culture du Château Pindefleurs

Comment en es tu arrivé à travailler dans le monde du vin ?

« Je suis tombé dans le monde du vin depuis mon plus jeune âge notamment grâce à ma famille dont tous les membres sont dans le monde du vin, de prés comme de loin.

Apres le collège je me suis dirigé vers un Bac STPA au lycée viticole de Libourne-Montagne puis j’ai enchaîné par un BTS viti-oeno à l’institut de Blanquefort. Parallèlement à mes études et d’ailleurs depuis toute petite j’aidais mon oncle, notamment au moment des vendanges, à la propriété. A la suite de mes études je suis partie travailler dans des propriétés en Afrique du Sud puis en Australie afin d’acquérir de l’expérience et de m’ouvrir à ce qui se fait hors de Bordeaux. » (Audrey Lauret)

Comment vois-tu ton métier de vigneronne ?

« Comme un métier de passion et qui nous permet de toucher à tout (vigne, vin, représentation, dégustation, voyage, commerce…). Dans cette profession on dépend entièrement du bon vouloir du ‘Bon Dieu’, de la nature. » (Audrey Lauret)

Si tu devais le décrire en trois mots que dirais-tu ?

« Partage ; Rencontres ; Découvertes » (Audrey Lauret)

Qu’est ce qui est recherché chaque année lors de la création des vins du Château Pindefleurs ?

« On essaye de faire des vins assez structurés, concentrés mais pas sur-extrais. Je souhaite vinifier/créer des vins élégants, tout en équilibre et sans sur-maturité.

Nos sols constitués à majorité de sable ce qui nous permet de vendanger relativement tôt dans l’année » (Audrey Lauret)

Sur une note plus personnel je dirais qu’il y a une nette hausse de la qualité, de la finesse et de la complexité à chaque millésime depuis 2006. Sans doute le fruit d’un travail de rénovation du vignoble (échanges de parcelles, replantations, recomposition…etc). Un vignoble à suivre !

As-tu des projets pour la propriété ?

Côté projet Audrey en a à foison. Dans un futur à moyen terme elle souhaiterait développer une offre oenotouristique, finir de restaurer le château et proposer une salle de réunion. En ce qui concerne les ‘projets vin’ elle aimerait à plus court terme pouvoir proposer une seconde étiquette en propriété

Côté anecdote :