La dégustation du vin
Les bases pour apprendre à déguster un vin
Avant tout il est important de souligner que tout le monde est capable de déguster un vin. Ne faites pas attention aux fanfarons affirmant que peu de monde est capable de déguster un vin.
En effet tout ce qu’il faut c’est : un verre adapté au vin dégusté, des yeux, un nez, une bouche équipée de papilles gustatives et une mémoire. En gros tout le monde est équipé.
Donc maintenant tout ce qu’il vous faut est l’entrainement (en même temps ce n’est pas un grand sacrifice)
Donc concrètement comment cela se passe-t-il ?! La dégustation se déroule en quatre étapes :
1- La vue : la robe du vin
Sans doute la moins indispensable des étapes…placez votre verre au dessus d’un fond blanc et observez les couleurs du vin, son intensité
La couleur d’un vin évolue avec son âge ainsi par exemple, plus un vin rouge sera âgé plus il ira sur des notes orangé, tuilé…
Inclinez légèrement votre verre et remettez le droit, observez les parois du verre…ce que vous voyez suinter sur les contours se nomme les « jambes »/ les « larmes » du vin.
Bon là vous me direz « bien bien et donc ? »
Donc les jambes du vin vous permettent d’avoir des indices sur le degré d’alcool ainsi que sur la contenance en glycérol (sensation de gras en bouche)
PETIT APARTE AVANT d’entamer cette partie il convient d’abord de comprendre la logique que le dégustateur doit faire pour identifier les arômes. Bien entendu vous ne pourrez détecter que les saveurs que vous connaissez déjà….donc libre à chacun de s’enrichir de ce coté là
Bref, donc comme je disais, il y a une certaine logique, facile, que pas mal d’amateurs avertis et de professionnels vous conseilleront de suivre :
- Au moment de « sentir » le vin, ne cherchez pas à mettre directement un nom sur l’arôme mais cherchez d’abord à définir la famille d’arômes (végétal, minéral, animal, fruité, floral empyreumatique)…
- Une foi la famille trouvée, affinez votre dénomination de la saveur en donnant la « catégorie », exemple : famille=végétal ; sous-famille=fruits, catégorie=fruits rouges…
- Respirez (c’est le cas de le dire lol) on est bientôt à la fin !!
Dernière étape de cette fameuse logique : LE NOM DU PRODUIT. Bon, pour rester dans l’exemple cela pourrait être : fraise, framboise….etc
Voila, dernier petit conseil pour cette logique :
Utilisez des mots simples pour décrire ce que vous ressentez….et n’ayez pas peur de vous exprimer. La dégustation étant une « science » subjective deux personnes ne ressentiront pas forcement la même chose. En revanche, on peut vérifier par analyse pour vous départager !
2- Le 1er nez :
Cela consiste à sentir les premiers arômes du vin avant oxygénation. « Humez » le vin et appliquez la logique de dégustation expliquée au dessus.
3- Le 2ème nez :
Faites tourner le nectar (je vous conseille de poser le verre et de lui faire faire des cercles tout en restant posé. Le vin « tournera » à l’intérieur du verre formant ainsi une ellipse).
Je vous rassure faire tourner le vin n’est pas une question d’esthétique/de style mais afin d’oxygéner le vin, c’est-à-dire d’augmenter la surface de liquide en contact avec l’air pour que les arômes se développent.
Porter le verre à votre nez puis réitérez la logique de dégustation. Ainsi vous vous rendrez compte que les arômes ont évolué entre le 1er nez et le 2ème nez.
Il est fréquent que les arômes continuent d’évoluer par la suite, sans forcement oxygéner à nouveau le vin. Donc n’hésitez pas à « ressentir » par la suite.
4- La bouche :
Pour cette étape il est recommandé de prendre de petite quantité.
Le passage en bouche se divise en trois temps :
1- l’attaque (le premier instant du vin en bouche). Elle peut être « courte », « franche » ou « agressive »
2- le milieu (comme son nom l’indique), c’est l’instant durant lequel le vin circule entre les papilles de la langue et le palais. Ici le vin révélera sa texture, ses tanins (sensation d’assèchement) mais aussi sa puissance (force en bouche) ainsi que de nouveaux arômes.
3- la finale (la persistance des arômes, même après l’avoir avalé ou recraché).
Ici on peut donc juger de la « longueur » d’un vin, c’est-à-dire la persistance des arômes en bouche après avoir bu le vin.
Si vous souhaitez approfondir la technique :
– le livre Le Vin pour les nuls, aux éditions FIRST
– les coffrets « Le Nez du vin »
– l’Ecole du Vin