Depuis 1585 dans le respect des traditions
Raoul Gautherin et fils est un domaine familial de Chablis transmis de père en fils depuis de nombreuses générations. Les vins sont élaborés dans le respect des traditions régionales pour laisser s’exprimer l’inimitable terroir argilo-calcaire des vignobles en coteaux autour du Serein. Les raisins sont cultivés de manière durable et les vins témoignent de la pureté du terroir sans être masqués par un excès de chêne. Aujourd’hui, le domaine est dirigé par un duo père-fils – Alain et Adrien Gautherin.
VertdeVin : D’où vient le nom de la propriété ?
Adrien Gautherin : Raoul est le nom de mon grand-père qui était vigneron comme beaucoup de ses ancêtres mais qui s’est aussi lancé dans la mise en bouteille et a fait de la tradition familiale une entreprise. Ensuite, mon père a continué son travail. Nous n’allons pas changer le nom du domaine, vous ne verrez pas Domaine Alain et Adrian Gautherin parce que je pense que cela n’a pas de sens.
Pouvez-vous nous parler de l’histoire du Domaine ?
A.G. : Ce n’est pas difficile ! Je représente la 14ème génération de ma famille dont l’histoire remonte à 1585. Mes ancêtres ont toujours traité des terres et des vignes mais c’était de la polyculture à l’époque comme partout. Mon arrière-grand-père cultivait des légumes dans la parcelle de Grenouilles. Les premières mises en bouteilles ont été faites par mon grand-père dans les années 1950.
Pourquoi avez-vous personnellement décidé de faire du vin et pas autre chose ?
A.G. : Mon père ne m’a jamais forcé à suivre ses pas. Après l’école, quand j’ai dû choisir mes études, j’ai décidé d’aller à l’école de viticulture de Beaune. Au début, c’était donc surtout la viticulture qui m’intéressait, mais plus tard, j’ai aussi acquis des connaissances en viticulture, ce qui est le plus important, en commerce et en gestion.
Combien d’hectares exploitez-vous ? Comment sont-ils répartis entre les appellations ? Quelle est la production totale ?
A.G. : Presque 17 ha. La plus grande partie est Chablis, puis j’ai une grande parcelle de Premier Cru avec Vaillons qui représente 25% de la surface du Domaine.
qui représentent 25% de la surface du Domaine. J’ai quelques grands crus et quelques petits chablis, mais encore plus de grands crus que de petits chablis, 1,23 ha de grands crus contre 1,1 ha de petits chablis. Dans une année parfaite, je peux atteindre 125 000 bouteilles. .
Travaillez-vous uniquement avec vos propres raisins ?
A.G. : Je n’ai pas de licence de négociant, je ne peux donc pas acheter de raisins à d’autres agriculteurs, je ne travaille donc qu’avec les raisins produits par le domaine. Je travaille donc uniquement avec les raisins produits par le domaine. Et je ne vends rien, je vinifie tout moi-même. De temps en temps, je peux vendre du jus en vrac aux négociants, mais l’objectif premier est de garder toute la production pour nous.
A.G. : Mon père ne m’a jamais forcé à suivre ses pas. Après l’école, quand j’ai dû choisir mes études, j’ai décidé d’aller au lycée viticole de Beaune. Au départ, c’est donc surtout la viticulture qui m’intéressait, mais plus tard, j’ai aussi acquis des connaissances en viticulture, ce qui est le plus important, en commerce et en gestion.
Combien d’hectares exploitez-vous ? Comment se répartissent-ils entre les appellations ? Quelle est la production totale ?
A.G. : Presque 17 ha. La plus grande partie est Chablis, puis j’ai une grande parcelle de Premier Cru avec Vaillons qui
qui représentent 25% de la surface du Domaine. J’ai quelques grands crus et quelques petits chablis, mais encore plus de grands crus que de petits chablis, 1,23 ha de grands crus contre 1,1 ha de petits chablis. Dans une année parfaite, je peux atteindre 125 000 bouteilles. .
Travaillez-vous uniquement avec vos propres raisins ?
A.G. : Je n’ai pas de licence de négociant, je ne peux donc pas acheter de raisins à d’autres agriculteurs, je ne travaille donc qu’avec les raisins produits par le domaine. Je travaille donc uniquement avec les raisins produits par le domaine. Et je ne vends rien, je vinifie tout moi-même. De temps en temps, je peux vendre du jus en vrac aux négociants, mais l’objectif premier est de garder toute la production pour nous.
Parmi les vins que vous produisez, quel est celui que vous préférez ? Peut-être pas en termes de goût, mais en termes de travail et de vinification ?
A.G. : J’aime le Vaudésir mais aussi le Vaillons, notre plus grand vignoble en terme de surface (1/4 du Domaine) où je peux expérimenter et faire plusieurs styles de vinification car j’ai un certain volume.
Quelle est votre stratégie commerciale ?
A.G. : Les principaux marchés d’exportation sont actuellement les Etats-Unis, le Japon et la Russie. Je ne vends presque rien en France depuis 2 ans. J’aime les marchés d’exportation, peut-être est-ce dû à ma passion pour les voyages.
Quelles sont les caractéristiques distinctives de vos vins lorsque vous les dégustez côte à côte avec d’autres producteurs ? Comment pouvez-vous identifier vos cuvées lors d’une dégustation comparative à l’aveugle ?
A.G. : Je vinifie chaque cuvée dans un style différent. Nous constatons souvent que les producteurs ont un style particulier vinifiant toute leur gamme de la même manière. Ce que je remarque aussi, c’est que beaucoup de producteurs utilisent beaucoup de chêne pour leurs Premier et Grand Crus. Mes Premier Crus ne sont jamais élevés en chêne et même pour certains Grand Cru, comme les Grenouilles, j’utilise uniquement des cuves en inox.
Vous avez des projets particuliers pour le Domaine ?
A.G. : Notre projet principal est d’augmenter la qualité chaque année. Je crois que si nous ne progressons pas à chaque millésime, nous allons régresser, donc chaque fois que j’essaie de faire mieux qu’avant. Il y a toujours place à l’amélioration.
Que représente le vin pour vous en ce moment au sens global ?
A.G. : Passion! Je suis pour le principe que si vous n’avez pas de passion pour ce que vous faites, vous ne pouvez pas le faire parfaitement. Il faut donc avoir beaucoup de passion pour faire du vin car il y a beaucoup d’effort mais parfois très peu de résultat. Le millésime de cette année, par exemple, était très mauvais. Mais parfois, on obtient de bons résultats et c’est extrêmement satisfaisant.
Merci à Adrien Gautherin pour partager son temps – Valeria Tenison
Domaine Raoul Gautherin
3, av. Aristide Briand
89800 Chablis – France www.chablis-gautherin.com