L’histoire de Malvira’ commence dans les années 1950, avec le rêve de Guiseppe Damonte de produire des vins qui reflètent l’essence de la terre de Roero. Aujourd’hui, la troisième génération de la famille Damonte partage la même philosophie et, inspirée par le terroir de Roero, produit des vins qui expriment son caractère unique. Dans le vignoble et dans la cave, les méthodes de production visent à respecter le terroir et à exprimer le sens du lieu dans ses vins. Depuis 2017, le domaine est certifié biologique.
VertdeVin : Vous êtes au cœur de La Morra. Pouvez-vous nous décrire les particularités de votre terroir ?
Roberto Damonte : Notre vignoble à La Morra s’appelle Boiolo et se situe à 400 m au-dessus du niveau de la mer. Auparavant, ce terroir n’était pas assez chaud pour produire du Barolo, mais aujourd’hui, avec le changement climatique, il est devenu très intéressant. Même au cours des dernières années, nous n’avons pas eu de problèmes de températures élevées, et même la sécheresse n’a pas été un gros problème dans cette parcelle. Nous avons la chance d’avoir un jeune vignoble planté en 2007 à cet endroit. À Roero, qui représente la part la plus importante de notre production, le terroir est totalement différent. Contrairement à La Morra, où les sols sont argilo-calcaires, à Roero, nous avons des sols sableux, les problèmes de sécheresse sont très importants car le terrain est trop drainant. Le problème concerne principalement les raisins blancs. L’année dernière, nous avons constaté que les grappes étaient presque 50 % plus petites que d’habitude, avec les mêmes paramètres de sucre et d’acidité, mais évidemment un rendement beaucoup plus faible. Je pense que c’est ainsi que les vignes se sont adaptées au changement climatique. En ce qui concerne les rouges, nous ne rencontrons pas beaucoup de difficultés ; ils produisent des vins de grande qualité et ont un bon rendement même lors des années sèches.
Les « Malvira » sont les experts de l’Arneis. Pouvez-vous nous parler de ce cépage ?
R.D. : L’Arneis est un cépage local qui a une longue histoire dans notre région. La première mention de ce cépage a été trouvée dans notre commune, Canale, et remonte à 1478. À l’époque, le raisin portait son nom latin – Renesium, qui était le nom du raisin mais aussi celui d’une colline, un cru appartenant à la famille noble locale – Conti Roero. Aujourd’hui, cette parcelle (Renesio) nous appartient et nous avons la chance de posséder ce lieu historique lié à l’Arneis. Par la suite, le raisin a presque disparu, et ce n’est que dans les années 1970 que quelques pionniers ont commencé à replanter le raisin que quelques pionniers ont commencé à replanter les vignobles, et aujourd’hui la région produit environ 7 000 000 de bouteilles par an. L’acidité de l’Arneis est compatible avec celle du Chardonnay, mais il supporte beaucoup mieux la chaleur et mûrit 2 à 3 semaines plus tard. Auparavant, l’Arneis était planté même sur les pentes exposées au sud. Aujourd’hui, nous préférons le cultiver sur des pentes orientées au nord et à l’est pour conserver sa fraîcheur et son acidité. De plus, il faut bien choisir la date des vendanges pour que le taux de sucre ne soit pas trop élevé.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la philosophie de votre cave ?
R.D. : Malvira » est une entreprise familiale créée par notre père. Mon frère et moi avons rejoint l’exploitation viticole familiale dans les années 1970 après avoir terminé l’école d’œnologie d’Alba. Depuis lors, nous avons réussi à augmenter notre production. Tout d’abord, de nombreuses familles ont décidé de ne pas continuer à produire du vin, il nous a donc été facile de créer un collage de petits vignobles. Contrairement au Barolo, le prix des terres dans notre région reste raisonnable, ce qui nous a permis d’atteindre une production de 40 ha au fil des ans. Nous produisons environ 280 000 à 300 000 bouteilles par an, réparties équitablement entre les blancs et les rouges. En 2014, nous avons commencé la conversion biologique, et 2017 a été notre premier millésime certifié biologique. Nous avons commencé principalement pour des considérations égoïstes : toute notre famille travaille dans la cave, nous voulions donc un environnement propre pour nos enfants et nos petits-enfants. Nous avons également une maison d’hôtes, donc pour les touristes qui nous rendent visite, il est essentiel de respecter l’environnement pour les touristes qui nous rendent visite, c’est également essentiel. Plus tard, la certification biologique est devenue nécessaire pour la commercialisation et les ventes, en particulier en Europe du Nord, et cette compréhension de la consommation écologique s’étend lentement à l’Italie.
Merci à Roberto Damonte d’avoir partagé son temps et sa passion.
Valeria Tenison
Exploitation agricole
Malvirà dei F.lli Damonte
Via Case Sparse, 144 – Loc. Canova
12043 – Canale d’Alba (Cuneo), Italie
www.malvira.com
