Château Féret-Lambert
L’un des plus grands vins de l’appellation Bordeaux Supérieur
Les origines du Château Féret-Lambert remontent au 19ème siècle avec la création par la famille Féret d’une grande propriété autour d’une chartreuse bordelaise, d’une orangerie, d’écuries et de dépendances sur les hauteurs de Grézillac. Déjà à cette époque le domaine possédait des vignes mais n’était pas dédié à 100% à cette dernière puisque gérée en polyculture comme toutes les propriété de l’époque.
Aujourd’hui soit cinq générations plus tard, Féret-Lambert appartient toujours à la famille Féret et plus précisément à Henri et Valérie Féret ainsi qu’à Olivier Sulzer. Le vignoble qui fut totalement détruit durant les années 1980 a été replanté au début des années 2000 par O. Sulzer.
Ce qui fait la typicité du Château Féret-Lambert c’est son terroir calcaire. En effet les vignes de la propriété se situent au dessus d’une ancienne carrière de pierre ce qui a pour conséquence de donner des vins avec une acidité un peu plus élevée qu’ailleurs ce qui leurs permet d’avoir une belle fraicheur en bouche.
En visitant la propriété vous pourrez d’ailleurs vous rendre compte que le bâtiment accueillant les chais/cuviers est totalement intégré/glissé dans le creux de la carrière. Cette cavité offrant des conditions de température et d’hydrométrie optimales elle est utilisée comme chai d’élevage pour les barriques de vin.
Concernant ce bâtiment intégré une partie de son bardage bois provient de la propriété. En effet suite à une tempête survenue dans les années 1990 un cèdre de la propriété tomba. Olivier Sulzer ainsi qu’Henri Féret décidèrent donc de le faire débiter et de le recycler en l’utilisant sur la propriété pour la construction des chais.
Toujours côté recyclage une grande partie des barriques utilisées pour l’élevage du vin sont faites avec des chênes provenant de la propriété.
Depuis quelques années Féret-Lambert propose également un service de Chambres d’hôtes dans une ambiance cocooning mise en place par Valérie Féret. Des espaces entièrement refaits dans lesquels les maîtres mots sont « convivialité » et « ambiance chaleureuse ». Des expositions d’objets de décoration ou artistiques sont régulièrement mises en place. Cet ensemble de services et d’expériences a d’ailleurs permis à la propriété d’obtenir un Best Of Wine Tourism en 2008.
D’où provient le nom ainsi que le logo du Château Féret-Lambert ?
Quand la famille Féret a voulu déposer le nom de Lambert ils se sont rendus compte que « Château Lambert » était déjà déposé/utilisé par une autre propriété. Ils ont donc décidé d’ajouter le nom de « Féret » devant. Ceci fut possible car Henri Féret, copropriétaire du château descend de la famille fondatrice de la célèbre maison d’édition du guide éponyme.
En ce qui concerne le logo, la rose stylisée a de tous temps été l’emblème de la propriété. Cette rose est notamment présente sur le portail du Château Féret-Lambert.
Rencontre avec Olivier Sulzer, co-propriétaire du Château Féret-Lambert
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« J’aime la vigne ! Je suis profondément viticulteur. Je travail dans le vignoble depuis près de 50 ans. Ma passion c’est surtout pour la vigne/le végétale. Hormis la vigne en elle même ce qu’il y a d’extraordinaire dans l’élaboration du vin c’est la conservation et la transformation d’un jus naturel. L’effet millésime, ce qui nous permet de nous souvenir de l’année lorsque l’on boit un vin est également un effet qui me passionne dans le vin.
A Féret-Lambert on tient à garder notre identité. On veut rester une petite marque malgré la mode actuelle qui est à l’expansion des propriétés. » (Olivier Sulzer)
Pensez-vous qu’il y a des bonnes et des mauvaises années à l’instar de ce que pense certains journalistes du millésime 2013?
« Clairement non! Si on a un bon terroir on fera un bon vin même les petites années. » (Olivier Sulzer)
Que recherchez-vous chaque année lors de la création de vos vins ?
« On fait ce qu’il faut pour accompagner nos vins, pour qu’ils expriment les caractères typiques de Feret-Lambert : vivacité, fruité et longueur en bouche. Ce qui est important c’est d’avoir une belle matière première dès la base. Il nous faut intervenir dans la vigne tout comme au chai simplement quand il le faut, pour accompagner le vin et non le marquer.
Nous tenons à ce que nos vins ne soient pas sur boisés. La barrique doit venir apporter de la complexité et non prendre le dessus sur le terroir/le fruit. Je regrette d’ailleurs qu’actuellement il y ait une dérive là-dessus avec des vins sur boisés à cause d’une sur-utilisation de la barrique qui va masquer les aromes du fruit ou à l’utilisation de substituts à la barrique. » (Olivier Sulzer)
Côté anecdote : Les Chais de la Madeleine
« On veut avoir une image locale. C’est pour cela que dans notre Cave ‘Les Chais de la Madeleine’ nous proposons aux consommateurs entre 40 et 50 vins du libournais. Notre gamme de vin est un bon moyen pour découvrir les différents terroirs du libournais en un seul lieu ». Des crus qui sont sélectionnés pour la qualité des vins mais également pour la philosophie du viticulteur.
« On propose également, pour ceux souhaitant boire autre chose que des vins de Saint-Emilion ou de Castillon, un vin par appellation pour les autres régions ». Des vins qui sont eux aussi sélectionnés pour leurs qualités mais aussi pour l’homme qui est derrière.
Une adresse recommandée pour tous les passionnés de vin !
Remerciement à Olivier Sulzer et Guéna de Beauregard pour l’accueil.
Choukroun Chicheportiche Jonathan
Château Féret-Lambert
Grézillac, 33420
France
