Château Vieux Mougnac
Un Bordeaux Supérieur récompensé pour sa convivialité par un Best Of Wine Tourism 2014
Conter l’histoire du Château Vieux Mougnac c’est narrer l’histoire d’une passion familiale qui dure depuis cinq générations.
C’est en 1870 que le domaine entra dans la famille Milhard. Depuis, il s’est toujours transmis de génération en génération jusqu’à aujourd’hui. Pendant longtemps le Château Vieux Mougnac n’a produit que des vins destinés à la vente en vrac ou en coopérative. Ce n’est qu’à la suite du mariage des grands parents de Sylvie Milhard que le Château Vieux Mougnac débuta la mise en bouteille au nom de la propriété. Le grand-père se mariant à une émigrée italienne à fort caractère (Maria) et ce mariage étant mal accepté par la famille Maria encouragea son jeune mari à prendre un œnologue pour produire du vin sous sa propre étiquette. Ceci afin de ne plus être dépendant de la belle-famille. C’est ainsi que les premières bouteilles de la propriété virent le jour.
Les débuts de la commercialisation du Château Vieux Mougnac se firent sur les marchés et notamment sur celui qui était le plus grand et l’un des plus célèbres marchés de l’époque, le marché de Saint Astier (Dordogne). Associé à de la vente aux touristes de passage en propriété la famille Milhard arrivait a écouler près de 80.000 bouteilles par an.
Ce qui fait que cette anecdote est remarquable et qu’aujourd’hui encore certaines familles de l’époque viennent se fournir au Château Vieux Mougnac. Ce sont donc des clients de 4ème génération… Peu de châteaux peuvent se vanter d’une telle fidélité !
Aujourd’hui et ceci depuis 1991 Sylvie Milhard gère la propriété accompagnée de son mari Michel Bessard et de ces deux enfants Laetitia et Jérémie.
D’ou vient le nom de « Vieux Mougnac » ?
Avant tout il faut savoir que « Mougnac » signifie « lieu dit » en vieux français/patois local mais également que chaque génération, chaque membre de cette grande famille a son étiquette.
L’étiquette du Château Vieux Mougnac vient du grand-père qui en son temps appelait déjà son vin « Mougnac ». La mère de Sylvie Milhard rajouta « Vieux » devant.
Chaque génération ayant un impact sur le label les enfants créèrent également leur étiquette « M de Mougnac ». Des cuvées hommages ont aussi été créées telles que la cuvée « Maxime » pour le grand-père ou la cuvée « Maria » pour la mère de Sylvie Milhard.
Rencontre autour d’un verre de vin avec Sylvie Milhard : A t’il toujours était évident pour vous qu’un jour vous reprendriez le Château Vieux Mougnac ?
« Non car j’ai tellement vu mes parents travailler 24h/24 que cela ne me donnait pas envie et que je me disais que jamais je ferais comme eux. J’ai commencé ma vie en tant que comptable marié à un enseignant il n’y avait donc rien qui laissait préjuger que je reprendrais un jour la propriété familiale. Malgré tout je n’avais pas totalement quitter le monde du vin puisque j’exerçais chez un grand négociant bordelais.
Ayant toujours un œil sur le vignoble j’ai vu les dérives à l’utilisation de pesticide dans la viticulture, ses ravages. J’étais tellement attaché aux valeurs familiales de travail, de respect du terroir, des traditions anciennes ainsi qu’au travail que mes parents avaient accompli sur notre vignoble que je ne voulais pas que cela se perde. En 1991 J’ai donc décidé de revenir à la propriété pour travailler avec eux, me former en prévision de la succession. Petit à petit j’ai repris la propriété. J’ai commencé par m’occuper de la commercialisation puis je suis passé au travail à la vigne puis à la restauration de la propriété, autant au niveau du vignoble que de l’outil de production.
Aujourd’hui je travail avec mes deux enfants, en totale harmonie avec eux. On communique beaucoup entre nous. Je suis très fière du Vieux Mougnac, de ce que j’ai créée, fait et donné à mes enfants.
Actuellement ma fille s’occupe de la commercialisation. Lorsqu’elle étudiait la géographie à l’université de la Rochelle elle vendait durant les week-end le vin de son grand-père afin de payer ses études. Elle vendait du vin mais n’en buvait pas mais à force de voir les autres déguster et aimer ce qu’ils buvaient elle s’est dit que ca devait être bon et donc elle se mit a gouter et à aimer le vin.
A la suite de ses études de géographie elle partie en licence à Londres pour se former et préparer le Master Wine. Une fois ce diplôme en poche elle travailla dans différents endroits, restaurants pour acquérir de l’expérience puis en 2009 elle rentra à la propriété. Au début elle ne s’occupait qu’à mi-temps des ventes à l’export mais très vite le virus de la vigne la rattrapa. Aujourd’hui elle s’occupe à plein temps de la commercialisation des vins du Château Vieux Mougnac.
Mon fils qu’en à lui fut profondément marqué par son grand-père. Il parti dés le départ dans un cursus qui lui permettrait un jour de reprendre la propriété. Il passa son BAC Pro Viti-Oeno mais il ne rentra pas directement au château. Ayant soif de culture il reprit des études et entra à l’université pour suivre un cursus de sociologie jusqu’au jour où voyant sa sœur rentrer à la propriété il s’est dit qu’il était temps de rentrer et de travailler en famille à la propriété. Il rentra donc s’occuper du domaine familial. » (Sylvie Milhard)
Que recherchez-vous chaque année en vinifiant vos vins ?
« On fait des vins de millésime et de terroir et non des vins technologiques. Nos vignes ont de grandes racines qui puisent tout ce dont elles ont besoin profondément et dans un terroir sain, qui n’a jamais été traité. Je répète mais c’est important, nos vignes n’ont jamais été traitées. Tout ceci on le retrouve à la dégustation.
On se considère plus comme paysan viticulteur qu’autre chose. Par exemple en fonction des années, des conditions que l’on aura eu on va produire un vin moelleux. Si vous respectez la nature, la nature vous le rendra ! » (Sylvie Milhard)
Pourquoi avoir participer aux Bests of Wine Tourism 2014 et qu’est ce que cela vous a apporté ?
« On nous a téléphoné pour nous présenter le concept et cela nous a plus et vu que nous sommes connus au niveau local pour notre sens de l’accueil, notre convivialité on a donc accepté de faire reconnaître ce qui était déjà en place.
Depuis toujours on reçoit les consommateurs/touristes à la propriété. Je me rappelle lorsque j’étais enfant on recevait les personnes autour de la table à manger. La majeure partie du temps ils restaient même pour manger avec nous les produits du jardin. Il régnait une ambiance conviviale, chaleureuse à tel point que souvent après avoir manger les clients restaient pour nous aider à la vigne ou aux chais. Aujourd’hui mes enfants et moi nous nous inscrivons totalement dans cette tradition qu’est la convivialité chez nous. Pour vous donner un exemple, nous continuons de recevoir les touristes autour de la table à manger. Je trouve cela beaucoup plus convivial que d’accueillir derrière un comptoir de vente.
Le Best of Wine Tourism 2014 nous a permis une reconnaissance au niveau départementale, de trouver des déboucher commerciaux (cavistes) mais également notre stagiaire actuel en Licence Pro Oenotourisme à Bordeaux. Elle est venue nous voir à la fin de la remise des Best Of Wine Tourism pour nous proposer de travailler pour nous. Dès son arrivée elle a su mettre en place de nombreux projets, supports de communication malgré un faible budget. » (Sylvie Milhard)
Côté anecdote :
Il y a peu de temps le Château Vieux Mougnac a fait appel aux dons sur internet afin de pouvoir acquérir un cheval. Ce dernier est bien entendu destiné au travail dans les vignes afin de ne plus tasser les sols avec le poids du tracteur. Cet appel aux dons fut un réel succès, le cheval ne devrait donc pas tarder à arriver sur la propriété.
Toujours côté anecdote, le Château Vieux Mougnac est l’un des rares vins AOC Bordeaux Supérieur à être présent dans la cave de l’Elysée.
Remerciements à Sylvie Milhard pour son chaleureux et convivial accueil.
Choukroun Chicheportiche Jonathan
Château Vieux Mougnac
6 Mougnac,
33570 Petit-Palais-Et-Cornemps